Au lieu d’une rédaction sur un sujet fictif (lire ici http://www.charmeux.fr/ecrire.html ) pourquoi ne pas entamer une correspondance avec des personnes réelles et connues ou faciles à rencontrer ? En l’occurrence entre des écoles proches géographiquement mais différentes en termes de population et de niveau de classe.
Cette réponse qui semblait toute simple s’est révélée complexe dans sa mise en œuvre. Parce que c’était méconnaître toutes les implications sous-jacentes à l’acte d’écrire. Mais ce fut aussi le moyen de les mettre à jour puisque en fait le but de la recherche était surtout d’explorer les freins et les motivations à écrire dans un cadre scolaire.
Ecrire une lettre n’est pas du tout facile.
Sans doute parce que dans notre inconscient collectif se sont imprimées un grand nombre de lettres douloureuses : la lettre anonyme d’un corbeau malveillant, l’avis d’imposition, la lettre de dénonciation en temps de guerre, la lettre de licenciement, le faire-part de décès.
1 commentaire:
Je suis entièrement d'accord.Ecrire une lettre est une expérience d'écriture "vraie" qui peut vraiment déclencher chez l'élève le désir d'écrire et de lire (la réponse).
Je propose régulièrement à mes groupes d'élèves de CE1 en difficulté de lecture la situation suivante : un de mes enfants leur adresse une lettre ainsi rédigée "Devinez qui je suis, posez-moi des questions."
Et là s'enclenche un échange de questions/réponses pour découvrir l'identité du mystérieux inconnu. le groupe réfléchit aux questions que l'on pourrait poser, les rédige, les recopie au propre, lit les réponses obtenues, récapitule les indices, propose de nouvelles questions...
Une fois l'énigme trouvée, mon fils ou ma fille invite chacun à se présenter à son tour dans une lettre individuelle cette fois.
Chaque fois que je l'ai faite, cette activité a énormément motivé les élèves. Et puis "l'inconnu" peut-être n'importe qui que l'on a sous la main pour peu qu'il accepte d'y consacrer quelques minutes par semaine.
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