mercredi 20 février 2008

LA GENESE DU PROJET


Présentation de l’Atelier devant les participants au Salon de l’école, le mercredi 30 janvier 2008

Tout a commencé ici, à Antony, au cours d’un stage auquel je n’aurais jamais du participer, mais

  • Il y avait eu appel de candidatures pour le « sauver »
  • C’était le seul auquel je pouvais prétendre en terme de dates puisque j’étais alors déchargée par une PE2 en stage filé qui ferait parallèlement son stage en responsabilité à même période
  • J’avais mal lu le libellé
  • J’étais donc inscrite un peu par erreur (cela concernait l’écrit en cycle 3)
  • Il y avait des temps morts comme cela arrive parfois…

Par contre

  • Il y avait une excellente ambiance
  • Je n’étais pas un cas isolé. Nous étions nombreuses « égarées »
  • Je me suis aperçue que l’expérience de la maternelle était transposable au cycle 3
  • On guettait les résultats du « mouvement » et j’ai eu connaissance de ma nomination dans une nouvelle école à la rentrée 07/08
  • J’ai appris que le prochain Salon serait consacré à l’écriture
  • Je regrettais de ne pas avoir osé participer il y a six ans quand j’avais été sollicitée par un professeur de français pour présenter une recherche sur l’utilisation de l’album au cycle 3. (à cette époque je ne me sentais pas du tout de taille à pouvoir me présenter devant des collègues)
  • Je me sentais davantage prête même si cela m’affolait un peu
  • Je venais de renoncer à m’engager dans le processus du CAFIPEMPF mais je conservais l’envie de faire une recherche
  • Marie-Noëlle Rolland, Commissaire du Salon et professeur à l‘iufm de Versailles, me faisait confiance
  • J’ai monté un dossier et demandé un stage filé pour mener la recherche sans empiéter sur mon temps de décharge. Mes deux inspectrices (de ma circonscription d’alors et de la future) ont donné leur aval.
  • J’avais un accord de principe de l’équipe d’une école où j’avais enseigné quatre ans auparavant.

J’ai eu la réponse de l’inspection académique en septembre. Isabelle, ancienne collègue, m’a dit « banco » la première. Eric nous a vite rejointes dans l’aventure. Nous avons avancé pas à pas.

Nous ne pensions pas être dans une totale innovation. Mais nous avions envie toutes les deux de retravailler ensemble. C’est souvent le cas quand deux classes se lancent dans de la correspondance. J’ai recueilli de multiples expériences qui se sont construites sur cette base.

Il y avait deux originalités, dont une ne pourrait pas se répéter une année suivante :

- l’idée était de faire une correspondance entre deux écoles et non entre deux classes

- de correspondre avec en particulier des élèves dont j’avais été la maîtresse de maternelle

Le projet s’inscrivait dans une réflexion sur la continuité maternelle/élémentaire, bien élargie par rapport à la liaison GS/CP.

Le but de la recherche était d’explorer les freins et motivations à l’écriture (au sens de production d’écrit) et d’étudier s’il existait un lien entre des difficultés d’apprentissage constatées en cycle 3 et une amnésie pédagogique puisqu’en fin de maternelle les élèves font majoritairement preuve de compétences acquises dans le domaine.

Pourquoi ces compétences se perdraient-elles ensuite en route ? Les blocages sont-ils du côté de l’élève, de l’enseignant, du cadre, ou y a t il un peu de tout cela et d’autre chose encore ? Nous savions que nous n’allions pas révolutionner l’enseignement de la production d’écrits. Nous sommes trop respectueux du travail mené avant nous par célestin Freinet, le groupe d’Ecouen ou par Mireille Brigaudiot.

Nous voulions « apprendre à faire tout seuls » comme le disait si bien Maria Montessori et très franchement je remercie l’institution de m’avoir permis de le faire, même si je n’ai en réalité pas vraiment profité du temps offert par le stage filé. Nous avons vécu des émotions assez fortes qui nous ont donné envie de continuer et même de prolonger une seconde année si c’est possible.

Evidemment nous avons rencontré quantité de problèmes :

  1. La question de l’emploi du temps puisque Isabelle est en stage filé le même jour que moi, à savoir le mardi, et avec obligation d’aller à Boulogne ces jours-là. Je n’allais évidemment pas mener la recherche avec la PE 2 de sa classe
  2. Etant déchargée 3 jours par semaine, et ayant une PE2 dans ma classe le 4ème, je pouvais « techniquement » organiser mon emploi du temps pour me dégager un autre jour … sauf que l’école dont je suis directrice est tellement lourde à gérer que je me culpabilisais de m’absenter. Si bien que je n’ai réussi à la quitter que sur 3 demi-journées seulement entre septembre et fin janvier. Heureusement que le sujet était la correspondance !
  3. Nous avons subi des pannes informatiques, des problèmes de transmission de données. Là encore on a été aidées du fait qu’une des enseignantes de mon école a un enfant scolarisé dans l’autre. Elle a joué le facteur pour gagner du temps.
  4. Les stages filés sont interrompus 3 semaines pendant les stages de responsabilité, et sans remplacement cette année. Je suis donc bloquée dans mon école depuis avant Noël. Et plus encore puisque j’ai du remplacer la PE 2 et prendre une classe que je connaissais mal. Et encore davantage puisque je suis en cours d’inspection. Si bien que même hier, alors que le stage filé reprenait je n’ai pas pu me consacrer à l’intervention de ce matin et revoir Isabelle.
  5. Finalement ce sont deux enseignants (deux classes) de mon ancienne école qui se sont investis. Aucune de ma propre école. D’abord parce que les enseignantes « attendaient » de recevoir du courrier pour en renvoyer. Ensuite parce qu’il y a un taux de rotation hors normes qui complique beaucoup la continuité des apprentissages et des projets. Nul n’est prophète en son pays …
  6. Parce que aussi il y a beaucoup (beaucoup trop ?) de projets à mener de front : Les sorties régulières en médiathèque, ludothèque, centre culturel
    Les spectacles au théâtre municipal
    Les sorties en forêt, une par saison
    Le prix littéraire et la fête de la lecture
    Ecole et cinéma
    Lire et faire lire
    Sans compter la piscine au troisième trimestre
  7. La date du Salon de l’école (30 janvier) arrive très tôt dans l’année scolaire et nous n’avons pas fini l’expérimentation. Mais se heurter au principe de réalité n’est pas une surprise en soi pour des enseignants ...

Par hypothèse nous nous étions refusés à anticiper des résultats. Donc nous n’avions pas d’outils d’évaluation. Si on regarde la quantité produite on a de quoi être déjà satisfaits.

Si on mesure l’investissement des élèves aussi. Ainsi, tous les élèves ont participé, et ils en redemandent …


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